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LES ZONES HUMIDES, A L'INTERFACE ENTRE LA TERRE ET L'EAU

Les zones humides font aujourd’hui l’objet d’un vif intérêt des autorités et des chercheurs en France. Depuis la Loi sur l’Eau de 1992, elles ont été définies dans le Code de l’Environnement comme des « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année » (article L211-1).

Trois principaux critères permettent de les identifier :

Sources : d'après UNIFA, alise environnement et adasea32

Une grande diversité d’écosystèmes remplit ainsi ces conditions.

Sources : d'après ONEMA, 2012

Au cœur de notre territoire, les zones humides alluviales et palustres sont très implantées. On estime que 32% du bassin de l’Indre est couvert par des zones humides potentielles contre 23% à l’échelle nationale (selon une étude du centre de recherche PatriNat, 2023). De nombreux sites sont classés (voir les exemples entourés sur la carte ci-dessous), dont une grande partie de la vallée de l’Indre et de la Vauvre qui sont en ZNIEFF 2 (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique).


Quelques sites classés (liste non exhaustive)


Cependant, en raison de leurs critères d’identification complexes, les zones humides sont encore peu cartographiées sur notre territoire. Afin d’améliorer notre connaissance, le SABI 36 va organiser un inventaire des zones humides durant les prochaines années, dans le cadre de son Contrat Territorial.

La cartographie des zones humides est primordiale pour comprendre au mieux les effets du réchauffement climatique sur les milieux aquatiques. En effet, elles remplissent de multiples fonctions écosystémiques.

Sources : d'après OFB, 2023

En dépit de ces avantages, les zones humides ont gardé pendant longtemps l’image de lieux hostiles et insalubres. La plupart d’entre elles ont donc été drainées ou aménagées. D’autres menaces planent : l’endiguement des cours d’eau qui alimentent les zones humides, l'assèchement provoqué par la plantation d’essences arborées gourmandes en eau, le développement d’espèces invasives, leur mise en eau par la création de plans d’eau… Avec cette anthropisation galopante, 67% des zones humides ont disparu depuis le début du XXème siècle en France.

Outre les classements en ENS, ZNIEFF, Natura 2000 ou Ramsar (convention relative aux zones humides d'importance internationale comme la Brenne), d’autres actions foncières existent pour protéger les zones humides :


Par ailleurs, l’outil LigérO a été développé dans la région Centre - Val de Loire afin d’apporter aux acteurs du territoire une cellule d’appui technique sur la gestion et la restauration des zones humides.

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